À côté de celui des artistes manceaux les plus célèbres, émerge également le nom de plusieurs ateliers de renommée moindre, parfois connus uniquement par une simple mention.

Bellevanne. Il a fourni "une image de saint Fraimbault" à l’église de Saint-Georges-de-la-Couée en 1627.

Jehan Bérault. Il a exécuté un Saint Sébastien en 1563 pour l’église de Lombron.

René I Biardeau. Père des sculpteurs René II et Pierre. Mort avant 1635, il est connu pour avoir sculpté un Saint Martin (disparu) pour l’église de Coulans-sur-Gée.

Georges Biardeau. Le sculpteur, qui est mort au Mans en 1686, était très probablement apparenté au précédent. Il n’est connu que par une sculpture signée, un Saint Médard dans l’église de Soulgé-sur-Ouette (Mayenne).

Martin Convert. En 1696, la veuve de Nicolas Bouteiller lui rétrocédait la construction du retable du maître-autel de l’église de Ligron, que le sculpteur fléchois s’était engagé à entreprendre mais que la mort avait empêché de commencer.

Louis Doudieux. Père du sculpteur Étienne Doudieux.

Luc Durand. Actif à la fin du XVIIe et au début du XVIIIe siècle, il a effectué son apprentissage, en 1673, auprès de Jean Mongendre. En 1684, il signait un relief figurant le Baptême du Christ, placé au-dessus de la cuve baptismale de l’église Saint-Sauveur à Bellême (Orne). En 1704, il fournissait un Saint Pierre (disparu) pour l’église de Lavaré. L’ancienne église de Flacé, à Souligné-Flacé (Sarthe) conserve, dans la contretable du maître-autel, un relief en terre cuite signé et daté de 1718, le Baptême du Christ. Le médaillon du Père éternel, au sommet du monument, ainsi que la Vierge à l’Enfant et le Saint Jean-Baptiste qui en occupent les niches latérales sont probablement de sa main. À Montreuil-le-Henri (Sarthe), il avait reçu commande, en 1725, du bas-relief du grand autel.

Georges Honoré. Sculpteur au Mans, il a construit le retable du maître-autel (disparu) de Mézières-sous-Lavardin. Sa présence est attestée en 1697 à Saint-Ouen-en-Champagne, où l’église conserve, dans le chœur, la statue d’un donateur agenouillé qu’une inscription postérieure désigne comme un Saint Étienne.

Jean Lagou (ou Lagouz ?). Frère religieux à l’abbaye de Fontevraud, il avait exécuté pour le monastère plusieurs statues en terre cuite que le peintre Alexandre Despieds était chargé de peindre en 1658. Il s’agit probablement de Jean Lagouz, fils du peintre Laurent Lagouz et de Catherine Delabarre, la fille de Gervais I Delabarre, né au Mans en 1627.

René Leclerc. Il exécutait en 1684 pour l’église de Tresson une statue de saint Martin, patron de la paroisse, encore en place au sommet du retable du maître-autel.

Pierre Leclerc. Sans doute apparenté au précédent, il avait exécuté en 1688, pour l’église d’Yvré-le-Pôlin, une statue de saint Sébastien, à laquelle il convient d’ajouter, par comparaison, un Saint évêque et un Saint Jean-Baptiste conservés dans l’édifice.

Gervais Lemoine. Il exécute un Saint Jacques (disparu) pour l’église Saint-Martin de Pontlieue, près du Mans, en 1645.

Jean Mongendre. Deux sculpteurs auraient répondu à ce nom, “l’aîné” et “le jeune”. Le premier, qui était peut-être le père du second, était menuisier et sculpteur. Il correspond sans doute au Jean Maugendre, menuisier au Mans, que l’on retrouve en 1635 et 1636 à travailler au décor du collège des Jésuites de La Flèche.
En 1665, la présence du “jeune” est attestée au prieuré Sainte-Madeleine à Auvers-sous-Montfaucon. C’est lui sans doute qui fut le maître d’apprentissage de Luc Durand en 1673.

Nicolas Mongendre. Il y en aurait également eu deux Nicolas Mongendre. L’un d’eux semble avoir été surtout architecte retablier mais, dans le retable du maître-autel de Meurcé, une Vierge et une Assomption en relief seraient aussi son œuvre.

François Sallé. Ce sculpteur pourrait avoir suivi son apprentissage auprès d’Étienne Doudieux, avec qui il a collaboré, ainsi à Maresché, qui conserve une très belle Sainte Barbe, très proche par sa composition des Sainte Barbe de La Guierche et de La Flèche. En 1701, il avait exécuté trois statues pour l’église du Breil-sur-Mérize, Saint Pierre et Saint Paul conservés dans le presbytère et Saint Julien, toujours en place dans la chapelle méridionale de l’église, ainsi qu’une Vierge à l’Enfant dans la chapelle opposée.

Antoine Vigogne. Il était chargé, en 1683, de la reconstruction du retable du maître-autel de l’église de Bouloire, détruite par un incendie. C’est peut-être lui qui a modelé plusieurs statues conservées dans l’édifice, dont certaines, Saint Georges, Saint Matthieu, Saint Louis, dateraient de 1685.