L’insistance sur le culte marial s’était accompagnée d’une dévotion particulière envers la Sainte Famille, parfois représentée telle quelle, comme à Vouvray-sur-Loir en 1662, mais plus souvent évoquée à travers diverses scènes, la Fuite en Égypte, dont un vestige est conservé à Luché-Pringé, l’Éducation de la Vierge et saint Joseph et l’Enfant Jésus. Très souvent rencontrés, ces deux derniers groupes mettent en scène sainte Anne apprenant à lire à la jeune Marie, et saint Joseph guidant les pas de Jésus enfant. Leur interprétation est l’occasion d’illustrer avec démonstration la vocation enseignante de l’Église catholique triomphante. De plus, la disposition dissymétrique de ces groupes — dans les deux cas, un adulte est flanqué d’un enfant — offre l’opportunité heureuse d’une harmonieuse disposition en pendant, comme on les retrouve, par exemple, dans l’église de Saint-Vincent-du-Lorouër ou celle de Saint-Julien-le-Pauvre, à Neuvy-en-Champagne.