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Actif au Mans à la fin du XVIIe siècle, Pierre Lorcet est surtout connu pour avoir exécuté, en 1688, le décor de l’ancienne église paroissiale de Verniette, à Conlie. Il en avait élevé le retable du maître-autel qui, particularité remarquable, est composé d’éléments exclusivement en terre cuite, dans lequel sont intégrés plusieurs reliefs en terre, un Baptême du Christ, inspiré d’un tableau de l’Albane, et un Dieu le Père en médaillon, que flanquent deux Anges en adoration. Le très beau Christ en croix à l’expression mélancolique, qui se trouve au-dessus de la porte de l’église, est sans doute également de sa main.
L’église de Saint-Léonard-des-Bois conserve deux reliefs en terre cuite, une Assomption et une Trinité, seuls vestiges d’un retable qui avait été commandé au sculpteur en 1684. Ces deux œuvres partagent en effet de nombreux caractères stylistiques et
techniques avec les reliefs de Verniette.
Dans le contrat de Verniette, il était indiqué que Lorcet demeurait alors dans le village tout proche de Mareil-en-Champagne dont, précisément, l’église conserve les fragments d’une Transfiguration en relief, qui est en partie inspirée d’un tableau de Raphaël, ainsi qu’un Dieu le Père en médaillon, très voisin de celui de Verniette. Dans cet édifice, plusieurs rondes-bosses sont également attribuées à l’artiste, une Sainte Barbe, un Saint Pierre et un Saint Paul, ainsi qu’une Vierge à l’Enfant dont la composition dérive très directement de la Vierge de Hoyau à Cérans-Foulletourte.
Pierre Lorcet fut probablement à l’origine d’une lignée de sculpteurs actifs dans le courant du XVIIIe siècle. On signale les œuvres de ces derniers à Rouez en 1727, à Parcé-sur-Sarthe en 1729, à Ségrie en 1739, à la cathédrale du Mans en 1769…
L’un d’eux au moins, Pierre, né vers 1688 et enterré à Saint-Benoît du Mans en 1758, était probablement le fils de Pierre.