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Après la cuisson, le sculpteur assemblait les éléments en les fixant à l’aide d’une sorte de résine qui a souvent occasionné des coulures à l’intérieur des cavités. On en perçoit des traces sur la tranche des joints sur l’Immaculée Conception de la Fontaine-Saint-Martin. Parfois, les raccords sont renforcés à l’aide de plâtre et d’agrafes métalliques. Les éléments du grand Saint Martin de Luché-Pringé ont été consolidés de la sorte, sans que l’on sache très bien s’il s’agit ou non d’un remaniement au XIXe siècle. L’artiste devait également fixer, à l’aide de goujons en bois, les éléments naturellement en saillie, comme la tête et les mains. Ces raccords sont souvent apparents sur les œuvres dont la polychromie est dégradée. À Marolles-lès-Saint-Calais, la main de la statue d’une sainte a disparu, laissant visible l’orifice du goujon. L’artiste ajoutait également des accessoires, souvent en bois, la crosse des évêques et des abbés, la lance de saint Georges, la clef de saint Pierre, l’épée de saint Paul, les flèches de saint Sébastien…